Nous recevons régulièrement des questions d’enseignantes concernant les difficultés d’écriture et de calligraphie. Nous vous présentons donc l’histoire de Mathias, pour vous aider à mieux comprendre l’origine des difficultés et mettre en place les bonnes stratégies.

Mathias est en 1ère année. Son enseignante mentionne qu’il met beaucoup de temps et d’efforts pour compléter les tâches qui requièrent de l’écriture. Parfois, il n’arrive pas à se relire. Elle rapporte que Mathias utilise encore sa bande de lettres collées sur son bureau pour savoir comment les écrire. Il semble ainsi se concentrer davantage sur ses gestes d’écriture et perd le fil de ses idées. Parfois, il ne sait plus comment orthographier les mots.

Écrire… une habileté exigeante!

L’écriture est requise à l’école dans la majorité des matières.  En effet, il faut pouvoir écrire dans les cours de français, de mathématiques, d’anglais, etc. Saviez-vous que dans une classe de  première année, environ 70% du temps de classe serait consacré à des activités reliées à la motricité fine?

La capacité de l’élève à écrire de façon fonctionnelle, c’est-à-dire pour répondre aux exigences qui correspondent à son niveau académique, n’est donc pas à négliger. Imaginez les impacts de difficultés de motricité fine sur l’attention et l’estime d’un élève qui doit effectuer ces tâches ardues pour lui pendant près de 70% de son temps à l’école!

Saviez-vous que l’écriture repose en grande partie sur des aspects moteurs?

• La stabilité du tronc, de l’épaule et de l’avant-bras est nécessaire pour permettre les mouvements du poignet et des doigts;
• La mobilité et la dextérité des doigts permettent les manipulations d’objets dans une main. Les arches de la main doivent être bien formées et la dissociation de la main (un côté stable et un côté mobile) doit être développée;
• Le système sensoriel doit bien fonctionner afin de graduer la force requise pour manipuler les objets, ajuster la préhension, etc.

Des habiletés cognitives (attention, planification des mouvements, mémoire, etc.) et perceptivo-motrices (motilité oculaire, habiletés constructives graphiques…) sont aussi hautement sollicitées.

Les conséquences des difficultés de calligraphie de Mathias peuvent avoir un impact important sur sa réussite scolaire. Par exemple, il peut être limité dans la qualité et la longueur des compositions ou manquer de temps pour finir ses examens. Ou encore, il peut faire des erreurs faussement attribuées en lien avec le manque de lisibilité. De plus, elles peuvent mener Mathias à faire de l’évitement, ainsi qu’entraîner une diminution de sa motivation et de
son estime de lui.

Nos ergothérapeutes recommandent à Mathias et sa famille d’effectuer les activités suivantes régulièrement:

• L’écureuil gourmand: lors des collations, prendre de petits aliments (ex. raisins secs, céréales, smarties, etc.) un à un du bout des doigts (sans s’aider de l’autre main ni du tronc). Ensuite, les accumuler dans le creux de la main. Les ressortir par la suite les uns après les autres pour les manger! Miam!
• Les petits trésors: cacher des perles dans la pâte à modeler que l’enfant doit chercher et récupérer à l’aide du bout de ses doigts.
• Le perroquet: demander à l’enfant de placer des plumes dans une boule de pâte à modeler pour créer de superbes perroquets colorés. Chaque fois qu’il prend une plume, il doit la faire tourner entre ses doigts pour la rendre magique!

Vous êtes concernés par la calligraphie de vos élèves? Vous souhaiteriez obtenir diverses stratégies à mettre en place dans votre classe au quotidien? Nous offrons des formations sur mesure pour les écoles ainsi que différents ateliers. Contactez-nous pour bonifier votre coffre à outils!

Source:

Rouleau, Natasha (2011). Formation: ABC Boum.